Poids au lever : 54.7 (ça c'est bien ♥)

Petit-déjeuner :
Deux pruneaux √
Un très grand bol de Golden Grahams √
Lait écrémé (peu) √
Une trentaine d'amandes √

Déjeuner :
Une armée de pommes X (inutile en si grande quantité, trop d'acidité)
Un steak moyen X (plus petite part à l'avenir)
Une tomate, vinaigrette √
Un petit morceau de pain avec très peu de st morret √
Cinq ou six amandes X (inutile)
Un calisson d'Aix X (inutile)

Le moins que l'on puisse dire est que je ne suis pas fière de moi. Pas tellement pour le petit déjeuner qui est digne de Gargantua (j'ai l'habitude de manger autant le  matin, c'est devenu un rituel), mais plutôt pour le midi. Pas tellement pour le steak que j'ai mangé entier, mais plutôt pour les amandes complètement inutiles. Ce n'est pas ça qui me fera grossir, je le sais bien, parce que sur tout le reste de la journée je ne vais rien manger, et je sais très bien que quelques amandes n'ont aucune incidence. Mais l'idée de manger sans réfléchir me dégoute.

J'ai l'habitude de cuisiner pour les autres. De faire des trucs plutôt bons, de voir  les autres se régaler, tellement bouffis par la nourriture qu'ils ingèrent, tels de gros porcs béats, qu'ils ne voient même pas que je ne mange rien.

Je suis complètement maso. Je me souviens une fois, j'ai fait des nouilles frites, comme dans  les restos asiatique tu captes, bien dorées et tout, ça sentait trop bon, que j'y ai pas touché. Combien de fois j'ai regardé les autres manger des paninis, des glaces, des cochonneries, sans rien dire, alors que je bavais. Oui, bavais. Je rêve de bouffe. Pas de nourriture, non, de bouffe. De tout ce que j'ai toujours détesté. Parce que je n'aime pas les hamburger frites, c'est trop capitaliste à mon gout. Ne  parlons  même pas des donuts. Et puis le nutella, c'est dégueu. Ca doit être ça... Je fais la fière à résister  à  la tentation et patati et patata genre  je suis une Sainte, mais au fond, je fantasme sur votre décadence.

Je n'avais pas cours aujourd'hui, alors j'ai tenté de faire de la pâtisserie. Des muffins. Allégés. Ok d'emblée ça sentait le fail. Véridique. Les muffins  ont gonflé de quoi, 1cm à tout casser. Goût levure - farine. Bien pouf pouf. HHM. C'est sûr, à côté des déééééééliiiiicieeeuux plaaats de ma grande soeur, qui elle, est une "bonne vivante", je dois être minable. Parce que j'ai peur du beurre, je suis condamnée à deux possibilités. Soit je fais de la merde à laquelle j'ai droit, soit je cuisine pour les autres.

C'est triste, quand même...

Départ : 58kg (le 10 Septembre 2011)

Objectif n°1 : 57kg atteint

Objectif n°2 : 55kg bientôt atteint
Récompense : J'achète des crêpes dentelle, une ou deux par petit déjeuner

Objectif n°3 : 53.5kg
Récompense : Un paquet de mikado ♥ à manger dans le train quand j'irai chez mon petit ami (le 21 Octobre 2011, je devrais donc avoir atteint cet objectif)

Objectif n°4 : 52kg
Récompense : Deux pains au chocolat ou Un pain au chocolat monstrueux (beurre-frangipane) de la boulangerie près de mon lycée, pour le petit déjeuner

Objectif n°5 : 50kg

OBJECTIF FINAL >> 49kg <<

Je sais, c'est complètement insensé, idéaliste, ridicule, tout ce que vous voulez. Mais c'est devenu mon rêve.

Je ne suis pas anorexique pour rien. Je le suis devenue comme beaucoup de filles : en espérant maigrir. Je n'ai jamais été grosse, mais je ne me suis jamais vraiment plu.

Je ne suis pas idiote. Je ne rêve pas de devenir maigre jusqu'à crever. Je n'aime plus manger, depuis longtemps. Mon estomac s'est rétréci, bien évidemment. Mais je refuse de faire comme les autres, à manger une feuille de salade et un café. Direction hopital. Ridicule. Je ne veux pas en arriver là.

Je me suis fixé un régime que je suis à la lettre, même si il a évolué depuis le jour où je l'ai fait (le 10 Septembre). J'ai décidé de maigrir en mangeant peu, mais en mangeant tout de même. C'est peut être moins rapide que de ne rien manger, mais j'ai décidé de rester en vie. Et encore, même en suivant  mon régime, je maigris très vite. Je suis extrêmement fière d'être descendue en dessous des 57 kg, ça faisait des années que ça n'avait pas été le cas.

Mon régime :

Je mange le matin, normalement. Le midi, très peu, mais je mange. J'essaie de manger des aliments sains, et de  manger un peu de tout. Voilà.

Mais aussi, j'essaie de faire un peu de sport, sans trop en faire parce que je suis déjà trop musclée à mon goût. Je tiens un petit journal dans lequel j'écris mes états d'âme, note mes repas, collectionne des photos de thinspos... Je me fixe des objectifs qui, une fois atteints, me permettent d'obtenir une récompense que j'ai également choisie à l'avance. Ca me permet de me motiver et de conserver le sens de mon régime.

Parce qu'au fond, il n'est pas si important que ça que vous sachiez qui je suis.

J'ai un prénom, mais sur ce blog je vais juste m'appeler Ana m. Ce qui est amplement suffisant. J'ai 17 ans. Comme il est facile de le deviner, je suis atteinte d'anorexie mentale. Et on peut me considérer pro-ana. Non pas que ça m'enchante de prôner une maigreur morbide et de me faire dégueuler (ce que je ne fais jamais), mais plutôt que je comprends parfaitement les filles qui ont des TCA, anorexie, boulimie, ou autres (même si je ne connais que l'anorexie pour ma part) et cherchent  à vivre avec plutôt que de "guérir", autrement dit grossir pour faire plaisir aux autres.

Pour raconter mon histoire, je me suis toujours trouvée grosse depuis la cinquième (ça m'a fait un choc, après la maigreur de mon enfance, de grossir) et il y a plus d'un an, j'ai décidé de  maigrir. J'ai tout d'abord fait un régime normal, qui m'a fait perdre 7 kilos (Je suis passée de 67 à 60 kg pour 1m76). Puis je suis tombée dans le vice du régime, qui est devenu une obsession. Je me suis mise à me peser tout le temps, à manger de moins en moins, et suis descendue jusqu'à 57kg. Puis j'ai un peu regrossi. J'ai été un peu moins obsédée par mon poids pendant un moment...

Et depuis cette année, je suis retombée dedans. Je suis partie de 58kg à la rentrée, et je pèse 55kg et des poussières, pour 1m78.

En plus de mon journal intime, il faut que je tienne un blog. Ne me demandez pas pourquoi, je ressens le besoin d'écrire sur internet. Peut-être que j'ai besoin d'être comprise, de trouver des personnes comme moi... Possible. Je ne pense pas écrire souvent dessus, étant donné que je n'ai plus d'ordinateur (je m'en passe très bien) mais j'emprunte celui de ma mère de temps à autres.