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L'anorexie
28 septembre 2011

Journée du Mercredi 28 Septembre

Poids au lever : 54.7 (ça c'est bien )

Petit-déjeuner :
Deux pruneaux
Un très grand bol de Golden Grahams
Lait écrémé (peu)
Une trentaine d'amandes

Déjeuner :
Une armée de pommes X (inutile en si grande quantité, trop d'acidité)
Un steak moyen X (plus petite part à l'avenir)
Une tomate, vinaigrette
Un petit morceau de pain avec très peu de st morret
Cinq ou six amandes X (inutile)
Un calisson d'Aix X (inutile)

Le moins que l'on puisse dire est que je ne suis pas fière de moi. Pas tellement pour le petit déjeuner qui est digne de Gargantua (j'ai l'habitude de manger autant le  matin, c'est devenu un rituel), mais plutôt pour le midi. Pas tellement pour le steak que j'ai mangé entier, mais plutôt pour les amandes complètement inutiles. Ce n'est pas ça qui me fera grossir, je le sais bien, parce que sur tout le reste de la journée je ne vais rien manger, et je sais très bien que quelques amandes n'ont aucune incidence. Mais l'idée de manger sans réfléchir me dégoute.

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Commentaires
C
Bonjour, je m'appelle Sarah CHAHINIAN, je suis journaliste pour l'émission " c'est quoi l'amour?" sur TF1 présentée par Carole Rousseau! Pour une prochaine émission sur le poids, je recherche le témoignage d'une personne anorexique qui pourrait nous parler de son quotidien , ce qu'elle vit chaque jour et la suivre dans son combat contre la maladie lors d'un reportage tv! Je sais que ce n'est pas évident mais l'objectif serait de parler d'un problème dont on ne parle pas assez ou qui est caricaturé voire banalisé. J'ai l'habitude de réaliser des reportages pour cette émission entre autres...croyez bien que vous ne serez pas jugé. N'hésitez pas à me contacter par mail à s.chahinian@hotmail.fr ou schahinian@isoete.com et par téléphone au 01 55 04 76 88 !! Merci beaucoup et à très vite, Sarah
A
Je pensais plutôt à Sigmund. Pour faire peur à Lucien, il en faudrait plus...
D
je déteste autant la ponctuation que toi tu détestes le gras c'est te dire l'écoeurement qui remonte la nausée que j'ai dans l'estomac sinon sinon quoi. Lucien Freud tu le connais vraiment ?
A
De quoi faire peur à freud. x)<br /> Tu détestes la ponctuation à ce point ?
D
.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> J’ai croisé cette fille un peu plus grande que moi tout à l’heure en faite je l’ai suivi pendant 2 jours sous les arcades dans les jardins sous les grandes bâtisses à moitié défoncées par le caoutchouc des voitures mais il ne s’est rien passé après on évacue les choses comme on peut on triche on ensable de la nourriture avec des morceaux de pain on chie entre une voiture blanche et une voiture bleue on cherche du métal pour s’essuyer le cul la bouche les seins le lob des deux oreilles le clitoris on trouve des feuilles pour lui écrire des maux d’amour à cette fille qu’on vient de croiser dans la clinique jaune neuropsychiatrique avec vu sur un joli parc très propre très clair parsemé de lilas de lavandes j’ai croisé cette fille avec ses hauts talons pas de regard pas d’attention ni de haussement d’épaule mais un claquement de la mâchoire sec et profond tu sais comme le bruit des os quand on a froid quand on a faim quand on sait qu’on peut mourir un jour on a peur de traverser l’autre alors on écrit des histoires ou le héro y meurt jamais tout de suite on prends son temps pour digérer sa propre peau et pour descendre au fond de la cour on peint de la peinture figurative en marge on s’enregistre pendant des heures pour écouter le chant des morts la voix blanche des fantômes on monte volume on fait chute en posant un doigt sur la bouche on fait bien attention on laisse des traces sur la portière d’une chemise avant de prendre son train on est dans la merde on inverse tout on est concentré sur rien on est réduit à tout enfin je crois à toutes ces choses dans le vacarme des voitures qui hurlent qui tournent un peu trop vite à droite je l’ai perdu je l’ai retrouvé 100 fois je l’ai suivi trop peu et trop longtemps ses lignes les courbes de son corps sa voix très douce tout en lenteur quand elle a voulu caresser ce chien dans la rue et puis qu’est-ce que j’aurais bien pu lui dire qui ne me concerne pas vraiment lui dire qu’il est temps de manger des roses sans les pétales lui dire qu’il faisait beau ça oui il faisait chaud très beau pour la saison le blanc quand ça brille et quand ça déborde la couleur que ça leurs faisaient aux ongles qui gommaient la peau puis l’écorchaient pour que tout partent mais on s’en fout de savoir si de la lumière intempestive est venue casser du carrelage net sur le dessus des murs et des bouts d’ongle arrondis avec de la couleur mais c’est pas ça qu’il faut retenir dans son ventre pour se sentir plus léger bonsoir bonjour c’est qui derrière la vitre qui me tire la langue comme ça en me faisant des grands gestes pour m’inciter à me taire à partir à me détruire il faut que j’aille chercher un peu plus loin on dirait un film en noir et blanc au ralenti je cours derrière quelqu’un que je ne peux pas rattraper ça fait une heure que je m’appelle et personne ne répond au bout du fil j’écris des romans fleuves sur des annuaires téléphoniques je prends l’eau tout autour de moi y a du verre et des petits poissons qui veuillent me manger les doigts j’ai faim j’aimerais manger l’autre tu sais celui qui n’a plus de nom plus de fatigue plus de visage plus rien du tout ni même centré c’est la digestion du vide j’appelle dieu en tant que symptôme et pas en tant que maladie pour qu’il comprenne que je peux retrouver la mémoire plus vite que n’importe quel insecte en train de me broyer la joue je peux me disperser tuer un chat avec mes mains pour apprendre à dompter la douleur avec douceur et parcimonie je t’aime pas j’apprends la dispersion des chiffres dans les lettres que je m’envoie j’irais en enfer y a rien dans cette armoire j’apprends qu’il est huit heures à l’autre bout de la terre et puis j’ai regardé cette fille aller venir et repartir en long en large 40 kilos les pieds secs les cheveux dans une eau sale et boueuse usée comme un enfant en train de mourir dans le ventre de son père en train de partir vite une seringue dans le plexus pour écarter l’aorte solaire <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> .
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